Le compresseur dentaire, cet appareil qui alimente vos outils avec de l’air comprimé.

 


En premier lieu, il faut savoir qu’il n’est pas conseillé de faire l’acquisition d’un compresseur dentaire qui serait lubrifié et de surcroît, qui ne comporterait pas de système de séchage de l’air comprimé.

Pourquoi ? Tout simplement parce que vous êtes un professionnel de la santé !

L’air comprimé chargé de traces d’huile ne permet pas de bonnes adhésions de vos composites et abîme vos équipements.

L’air comprimé chargé d’humidité ne peut que véhiculer des germes et provoquer la corrosion de vos outils, mais aussi du compresseur lui-même (l’intérieur du réservoir s’oxyde jusqu’à provoquer l’explosion de celui-ci).

Sous nos latitudes, nous avons un taux d’hygrométrie dans l’air ambiant entre 40 et 60%. Ce qui veut dire que votre compresseur vous restituera chaque jour une quantité d’eau non négligeable. De plus, la température de compression étant très élevée, si l’on ne dispose pas d’un système de refroidissement et de séchage efficace, on se retrouvera dans un milieu chaud et humide à l’intérieur du réservoir. Tout ce qu’il faut pour de bonnes cultures de germes ! Ce que vous ne voulez certainement pas pour votre compresseur dentaire.

Mais alors comment choisir son compresseur dentaire ?

Quels critères prendre en compte pour que vous puissiez trouve LE compresseur dentaire qu’il vous faut ?

Avant de choisir son compresseur dentaire : Calculer ses besoins

Aujourd’hui, si vous vous installez avec un fauteuil, vous opterez sans doute pour un compresseur dentaire prévu pour un poste. Mais d’ici quelques années, vous ajouterez certainement un 2ème fauteuil et quelques équipements pneumatiques supplémentaires.

Le compresseur dentaire sera-t-il repris en compte à ce moment-là ? Peu probable.

Il vaut donc mieux anticiper que de devoir réinvestir à une période où le matériel existant n’aura pas encore été amorti.

Il faut savoir qu’un fauteuil demande environ 50 l/min à 5 bars. Mais il n’y a pas que le fauteuil qui consomme de l’air : les outils pneumatiques, les centres d’usinage pour les prothèses dentaires (de plus en plus intégrés chez les dentistes), etc, en demande autant.

Pour bien fonctionner, un compresseur d’air doit être bien ventilé. Ainsi, il faut éviter de l’étouffer avec des « tas de choses » qui sont venues le côtoyer au fil des ans.

Il est impératif de prévoir une entrée d’air frais (en position basse) et une sortie d’air chaud (en position haute). Il est important de rappeler qu’un compresseur dentaire ou un compresseur classique reste un véritable petit radiateur.

Équipez votre compresseur dentaire : Sécheur d’air et régulateur de pression

Comme il est dit plus haut, l’air produit par votre compresseur dentaire sera contaminé car il compresse l’air
provenant de l’environnement. Cet air aura un certain niveau d’humidité qui une fois condensé, peut se reverser sur les parois de votre réservoir d’air. Cela signifie que vous devrez changer régulièrement le réservoir de votre compresseur dentaire pour y vider l’eau. Pour éviter cela, il est fortement conseiller de vous équiper soit d’un compresseur dentaire avec sécheur intégré, soit de rajouter un sécheur à votre compresseur dentaire déjà installé.

Un compresseur standard délivre de l’air comprimé de 8 à 10 bars. C’est souvent beaucoup trop pour alimenter un équipement qui en principe, est équipé d’un régulateur de pression d’air en entrée. Si ce n’est pas le cas, il est souhaitable d’intercaler entre le compresseur dentaire  et l’équipement,
un bloc régulateur de pression avec un manomètre, et de régler celui-ci à environ 5 bars.

Attention au niveau sonore de votre compresseur

Quand on a la chance d’exercer dans un bâtiment spécifique, il est possible d’installer les appareils bruyants comme un compresseur à l’écart de la zone de travail du praticien. Par contre, lorsque l’on exerce dans un immeuble en centre-ville, il faut prévoir un compresseur insonorisé et surtout ne pas le mettre dans un placard pour étouffer le bruit…et le compresseur avec !

Il faut savoir qu’un compresseur standard a un niveau sonore d’environ 71 à 77 dB(A). Si vous optez pour le compresseur avec son capot d’insonorisation, vous diminuerez ce bruit d’environ 10 dB(A), ce qui vous amènera à un niveau supportable.

L’encombrement : un paramètre à ne pas oublier

Les mètres carrés étant souvent comptés et cher payés, il est bon de trouver des solutions adéquates, sans sacrifier la qualité du matériel.

Il existe des solutions techniques de très haute qualité, regroupant un compresseur sans huile insonorisé sur réservoir et un sécheur intégré.

La qualité de l’air comprimé délivré par votre compresseur dentaire

L’air comprimé que votre compresseur va délivrer, c’est aussi :

  • L’entraînement et le refroidissement de vos instruments, ainsi que le fonctionnement des équipements pneumatiques
  • De l’air qu’inhaleront vos patients
  • De l’air que vous et votre assistant(e) respirerez toute la journée et ce, pendant des années !

Nous avons précisé plus haut qu’en chirurgie dentaire, il est impératif de s’équiper de compresseurs sans huile et sans eau (condensats), mais on peut aller encore plus loin avec une filtration spéciale permettant de délivrer de l’air de qualité « médicale ».

Ce type de filtres (à installer en sortie de l’ensemble compresseur-réservoir-sécheur) est capable de bloquer tout ce qui est aspiré par le compresseur d’air grâce à une filtration 0,01 micron, avec une efficacité de 99,999% !

 

Précautions d’installation et maintenance

Comme tout appareil technique, il y a un minium d’entretien à prévoir. Un compresseur aspire environ 60 à 80 litres
d’air par minute et par cylindre.

Le filtre à air (ou les filtres, en général 1 par cylindre) aspire en même temps que l’air la poussière ambiante et, au bout d’un moment, il aura du mal à faire passer l’air à travers ce filtre. Il faut donc le remplacer une fois par an ou plus, si le compresseur est dans une ambiance poussiéreuse (cave, grenier, etc).

De même, vous devez vérifier une à deux fois par an si l’air comprimé est réellement sec. C’est très simple. Tous les compresseurs sont équipés d’un robinet de purge sous le réservoir. Il suffit donc de laisser le réservoir se remplir d’air et dès l’arrêt, d’ouvrir en grand ce robinet. Vous constaterez alors s’il y a de l’eau dans l’air d’échappement. Cela se voit et s’entend très facilement. Si l’air n’est pas sec, faites réviser votre compresseur dentaire par un spécialiste.

Mais attention…

Certains praticiens pensent que l’on peut installer le compresseur dentaire sur le balcon. Seulement, même l’hiver, il y a de l’humidité dans l’air ambiant et le système de sécheur la récupère. Mais quand il gèle, le compresseur gèle également avec l’eau qu’il aura récupérée. Il est donc possible de placer le compresseur sur un balcon ou dans un local extérieur, à condition de prévoir un radiateur électrique muni d’un thermostat.

Comme nous l’avons vu plus haut, un compresseur, chauffe. Mis à part le remplacement des filtres tous les ans, vous devez prendre l’habitude de nettoyer les ailettes de dissipation thermique des blocs cylindres, du ventilateur du moteur électrique et de celui de l’embiellage (dans le cas des compresseurs entraînés par courroies). Ainsi, votre compresseur dentaire respirera mieux, sera plus efficace, et ne tombera sans doute plus en panne.

Un dernier conseil… Si vous êtes plusieurs praticiens à dépendre du même compresseur dentaire , prévoyez d’en installer un second avec un by-pass. Une journée de travail perdue à 2 praticiens,  doit bien représenter au moins 1500 €euros !

C’est très simple et sécurisant.


En résumé, un bon compresseur dentaire de bonne marque ne coûtera certainement pas plus cher qu’un compresseur dentaire de seconde qualité durant toute sa période d’exploitation. Vous aurez moins de problèmes, une meilleure longévité du matériel et un coût global de fonctionnement inférieur avec du matériel de qualité.

 

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à visiter nos articles et focus sur le site d’actualité MAUGUIERE ou Oil free compressors.